Le Maquis de Saffré - Du 16 au 28 juin 1944
La Résistance française
La Résistance française naît dès le jour de l’invasion du pays par l’armée allemande (été 1940). Au début elle est faible en effectifs mais au fur et à mesure que les mois passent des femmes et des hommes, jeunes et moins jeunes, s’engagent. Ils viennent de tous les milieux, dans la région nantaise on retrouve une résistance ouvrière en ville, une résistance plus politique, autour du port, des chantiers et des usines ; à la campagne dans les petits bourgs et les villages on a plutôt une résistance gaulliste, des jeunes paysans et des réfractaires au STO, service du travail obligatoire en Allemagne. Plutôt jeunes, les maquisards, comme François Macé apparaissent en 1943 dans le cadre de l’action impulsée par Jean Moulin au niveau national, et par Valentin Abeille sous-préfet dans l’ouest du pays.
Pourquoi se sont-ils engagés dans l’A.S. (armée secrète) ? Globalement les résistants ont voulu participer à la lutte contre l’occupant nazi, certains en n’hésitant pas à chercher le combat armé, mais d’autres formes de résistance étaient aussi nécessaires : informations, repérages, protection des aviateurs britanniques tombés pendant les opérations aériennes, récupération des armes parachutées par Londres, planque des clandestins etc. Le Résistant de Nort-sur-Erdre Félix Boudet témoigne de cette période.
Enfin, en attendant les ordres de mobilisation qui seront transmis par la BBC au moment du débarquement, des résistants responsables, les délégués militaires régionaux maintiennent les contacts entre les groupes, ils donnent les informations et prennent les décisions. C’est ce qui se passe dans un premier petit maquis proche de Nort-sur-Erdre homologué dès le 16 octobre 1943 (maquis de la Maison Rouge , commune Les Touches).
Qui sont ces maquisards de la forêt de Saffré en juin 1944 ? Dans la forêt, en attendant les parachutages, 300 jeunes hommes sont encadrés par quelques responsables dont le commandant militaire, Félicien Glajean, sous-officier de la marine nationale. Autour de lui on retrouve des jeunes agriculteurs, des artisans et aussi des apprentis et des étudiants venus de Nantes et de Saint-Nazaire pour se réfugier à la campagne après les bombardements meurtriers de ces deux villes. Beaucoup arrivent de communes du nord du département comme le maquisard Pierre Fraboul.
Il y a aussi des réfractaires au STO venus de plus loin et et quelques anglo-américains, surtout des aviateurs tombés pendant une mission comme ce fut le cas de l’Anglais Eddie Warmington navigateur à bord d’un Lancaster de la R.A.F (Royal Air Force).
Les maquisards peuvent aussi compter sur le soutien de nombre de familles rurales et sur celui d’habitants des bourgs qui les alimentent régulièrement. Et puis, le 27 juin dans la soirée arrive aussi en forêt de Saffré une équipe de trois Jedburghs, le Team Georges.
Les grands moments du Maquis de Saffré
La Bataille de Saffré
Il s’agit bien d’une situation dramatique que celle des 300 maquisards de la forêt de Saffré…
Le Château de la Bouvardière
35 prisonniers emmenés à la Bouvardière où un château va devenir le lieu du procès et du martyre de 27 résistants …